Blackberry Pearl 3G : la compacité a un prix

Test : Blackberry nous livre une nouvelle version de son modèle de poche, le Pearl. Ce nouvel opus met l’accent sur le haut débit en offrant une connectique compatible avec l’ensemble des réseaux. Toutefois, si le surf semble à l’honneur, la rédaction d’emails devra passer par un clavier « non Azerty ».

Par Nicolas Alamone

  • 4 min

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Azerty passe à la trappe
Alors que la force des Blackberry repose sur la présence d’un vrai clavier Azerty complet, le Pearl 3G se contente d’un modèle alphanumérique. On se trouve face au seul smartphone RIM à posséder un clavier comme n’importe quel mobile basique d’entrée de gamme. Trois lettres par touche !

Si la saisie s’annonce laborieuse, Blackberry a eu la judicieuse idée d’intégrer la solution Sure Type de prédiction de mot. Le système est bluffant de qualité et d’une rare efficacité. De loin le meilleur jamais constaté. Vous pourrez également adopter un mode de saisie classique, lettre par lettre.

Notez que la touche « 1 » donne accès à la plupart des signes de ponctuation. Au bas du clavier, on trouve une touche pour effacer la saisie et également un raccourci vers une panoplie de symboles. Plusieurs langues sont disponibles et un correcteur d’orthographe est de la partie.

Au final, le clavier du Pearl 3G s’en sort convenablement, mais se révèlera bien moins pratique qu’un modèle Azerty complet comme sur les gammes Curve ou Bold. Pour la navigation, la « perle » initiale cède sa place à un joystick optique. Très précis, il s’encrassera moins vite qu’une bille.

Démarrage en trombe
Si le premier allumage de votre Pearl 3G met plus d’une minute, les prochains démarrages s’illustrent par leur rapidité. Comptez un peu plus de dix secondes avant d’être invité à saisir le code PIN. Une performance parmi les plus rapides du marché. Le processeur, cadencé à 624 MHz, n’est pas étranger à cette performance.

Une fois dans les menus, rien à redire. Les temps de chargement sont presque inexistants. Côté web, l’accroche réseau du Pearl 3G est convaincante. Lors de nos tests, le terminal a régulièrement accroché le haut débit (plus 3G que 3G+). Les sites Internet se chargent entre dix et quinze secondes. Pour télécharger une application depuis le Blackberry App World, il vous faudra une trentaine de secondes pour un logiciel d’environ 3 Mo.

Push Mail toujours au top
Véritable mailphone, le Pearl 3G ne déroge pas à la règle d’excellence
des terminaux Blackberry en termes de solution Push Mail.

Les
comptes de messagerie (jusqu’à 10) se configurent très simplement. Word,
Excel, PowerPoint, WordPerfect, PDF, HTML, JPG, TIFF, ZIP… la plupart
des formats de pièces jointes sont compatibles.

Pour les pros, la
solution Blackberry Enterprise Server peut se synchroniser avec
Microsoft Exchange ou IBM Lotus Domino.

Vivement un nouveau navigateur
Conscient des lacunes de son Blackberry Browser, la firme RIM est en train d’étudier l’intégration d’un nouveau navigateur basé sur Webkit. Malheureusement, il n’est pas encore intégré dans le Pearl 3G.

Si le redimensionnement des pages est convenable, l’écran est bien trop juste pour une lecture confortable. D’autant que le zoom est obligatoire. L’affichage initial est tout simplement illisible.

Pire, même en zoomant au maximum, la taille de la police est encore juste. Il faudra passer par le menu d’options pour zoomer une nouvelle fois. Trop fastidieux.

Le support du Flash n’est, bien entendu, pas au rendez-vous. En revanche, historique et signets sont présents, mais ne s’illustrent pas par leur côté pratique.

Peu d’applications d’origine
En dehors des logiciels permettant de lire les pièces jointes des emails (Word To Go, Sheet To Go et Slideshow To Go), le Pearl 3G n’offre pas beaucoup de logiciels professionnels d’origine.

Une fonction de numérotation vocale et un gestionnaire de mot de passe et de tâches sont les seules applications disponibles. Pour les adeptes de navigation, une solution GPS est intégrée et se révèle assez pertinente. Seul souci, les cartes sont un peu à l’étroit dans l’écran du Pearl 3G.

Pour remplir votre smartphone d’applications, il vous faudra télécharger le lien App World depuis la home page Blackberry. Vous pourrez alors bénéficier des plus de 4 000 références de la boutique en ligne RIM.

Pas plus d’une grosse journée d’endurance
Vous vous souvenez sans doute du temps où vous pouviez laisser votre Blackberry durant une semaine sur le bureau, sans vous soucier de l’état de sa batterie. C’est terminé !

Le Pearl 3G n’est pas plus performant en autonomie qu’un autre smartphone. Une grosse journée de travail avec le terminal et vous devrez effectuer une recharge. Les communications sont particulièrement gourmandes en énergie, tout comme la connexion Bluetooth.

Verdict
Le Pearl 3G joue la carte de la compacité. Un choix qui se fait au détriment du clavier Azerty, pourtant si utile pour la rédaction d’emails. La solution de messagerie est toujours aussi performante. La large connectique aurait mérité un autre navigateur Internet. Autre regret : la trop faible autonomie.

Bref, ce BlackBerry semble viser une cible plus large que certains de ses prédécesseurs, le fabricant canadien lorgnant en effet de plus en plus le grand public et notamment les femmes.

Les professionnels dont l’utilisation du mail mobile est intensive auront donc peut-être intérêt à se tourner vers une autre référence du fabricant.

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AUTOUR DE ZDNET
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