Le vol de mobiles a toujours été un fléau, notamment dans les grandes villes. Outre plusieurs campagnes de sensibilisation, les pouvoirs publics et les opérateurs semblaient avoir trouvé la parade à travers la désactivation à distance.
Depuis 2011, il est ainsi possible de neutraliser à distance un terminal via son numéro IMEI. La loi impose cette désactivation quatre jours après le dépôt d’une plainte pour vol. Les services de police ou de gendarmerie transmettent alors ce numéro à l’autorité européenne chargée de désactiver les téléphones dans toute l’Union.
Z3X
Le tout est de connaître ce numéro inscrit sur la boîte du téléphone et dans la mémoire de celui-ci. Comme le rappelle l’AFP, cette mesure aurait permis de faire baisser de près de 20% les vols de mobiles dans la région parisienne entre avril 2011 et avril 2012.
Mais cette protection est depuis quelques temps déjà de plus en plus perfectible. Il suffit de se rendre dans quelques boutiques « spécialisées » pour s’en rendre compte. Un mobile « neutralisé » peut très bien être reprogrammé pour à nouveau être réactivé et donc opérationnel.
Ces boutiques de l’est et du nord de Paris utilisent en fait un logiciel baptisé Z3X qui affecte un nouveau numéro IMEI au terminal. Ce dernier retrouve alors une virginité (il n’est plus considéré comme volé dans les bases de données) et peut être remis sur le marché. De quoi faire repartir les vols à la hausse…
La situation est suffisamment préoccupante pour que la FFT (la Fédération française des télécoms) et le ministère de l’Intérieur travaillent depuis plusieurs semaines sur le sujet pour trouver une solution. Une d’entre elles serait de graver le numéro sur le terminal…