Le trafic Web mobile doublera cette année et sera multiplié par 10 en 2016

Avis d'expert : La consommation de vidéos à partir des smartphones et des tablettes va dramatiquement peser sur les réseaux. Les opérateurs devront faire des choix.

Par La rédaction de ZDNet.fr

  • 2 min

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Les chiffres donnent le vertige. Selon le spécialiste des réseaux mobiles Ericsson, les abonnements haut débit atteindront presque 5 milliards en 2016, contre 900 millions attendus d’ici à la fin 2011 dans le monde, soit une croissance de 60% par an.

Par ailleurs, le trafic Web depuis les terminaux sans fil va doubler cette année et sera multiplié par dix d’ici cinq ans pour atteindre entre 4.000 et 5.000 petaoctets (10 puissance 15 bytes) par mois. De quoi donner des sueurs froides aux opérateurs…

Les raisons de cette croissance exponentielle sont connues. L’émergence des réseaux haut débit 3G et 3G+ associée au succès planétaire des smartphones poussent à la consommation de l’Internet mobile. Surtout, la consommation de vidéos sur les smartphones et surtout sur les tablettes explose et ce service est évidemment très gourmand en bande passante.

Fin de l’illimité et de la vitesse maximale pour tous

Toujours selon Ericsson, la part des smartphones dans le trafic Web mobile de 2016 sera de 1.500 petaoctets sur les 4 à 5.000 prévus…

Même constat chez Cisco, le concurrent du suédois. « Le trafic sera multiplié par 4,3 entre 2009 et 2014. », soulignait Marc Latouche de Cisco lors du DigiWorld Summit de l’Idate 2010.

Pour les opérateurs, le défi est gigantesque. Outre le passage progressif à la 4G, qui permet d’atteindre des débits pratiques de 20 Mb/s, les opérateurs ne pourront pas faire autrement que de revoir leurs modèles économiques.

« Il faut revoir les logiques de facturation de l’Internet mobile afin de répartir de façon plus équilibrée les revenus tout au long de la chaîne de valeurs. », explique Michel Combes, P-DG de Vodafone Europe.

Certains y trouveront leur compte, notamment les petits consommateurs qui auront droit à des offres moins chères (comme les forfaits low-cost) mais moins généreuses et moins rapides. Mais pour les autres, la facture risque d’être salée.

« Aujourd’hui, 10% de nos clients consomment 70% de la bande passante, on ne peut plus s’en tenir aux structures tarifaires actuelles. Nous nous dirigeons vers des offres segmentées pour accéder aux services en fonction des besoins du client. Certains, comme les professionnels, paieront des forfaits Premium pour un débit garanti, d’autres auront accès des forfaits qui prendront en compte tel ou tel usage », explique ainsi Stéphane Richard, patron de France Télécom.

Avec cette annonce, France Télécom rejoint donc certains opérateurs américains comme AT&T qui ont abandonné les forfaits illimités avec des offres déclinées selon la consommation. C’est le cas également Vodafone (SFR en France) qui a lancé des offres Premium en Espagne, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne.

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