La plupart des anti-virus gratuits pour Android seraient parfaitement inefficaces

Avis d'expert : Selon un comparatif mené par le spécialiste AV-Test.org, la grande majorité de ces anti-virus offrent des protections proches de zéro...

Par Olivier Chicheportiche

  • 2 min

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Depuis des années, les éditeurs d’anti-virus surfent sur les craintes (souvent infondées) des malwares pour mobiles. Avec l’essor d’Android, le chiffon rouge du risque est agité avec encore plus de vigueur.

En effet, l’ouverture de la plate-forme, son succès dans le monde, et son système de validation a posteriori des applications multiplient les possibilités pour les pirates. Et il est vrai que les applications piégées ont eu tendance à se multiplier sous Android, même s’il faut bien les chercher…

Reste que les anti-virus pour Android se sont multipliés comme les petits pains ces derniers temps, notamment les gratuits. Mais quelle est leur efficacité. Pour le spécialiste AV-Test.org qui a mené des tests et des comparaisons, le résultat est sans appel. La protection de ces outils est quasi-nulle.

0%

Le produit le plus populaire selon les statistiques de l’Android Market, à savoir Antivirus Free de Creative Apps, téléchargé entre 1 et 5 million de fois, atteint le score magnifique de 0% de détection de malware (en manuel ou en analyse en temps réel).

Quant au meilleur outil testé, Zoner Antivirus Free, il se hisse péniblement à 32% de détection en scan manuel. L’outil se rattrape en analyse automatique avec un score de 80%.

Bref, la protection de ces applications gratuites est fort aléatoire. Et rappelons que certains de ces produits sont même dangereux. En effet, jouant sur une peur du virus encore peu justifiable, les anti-virus pour Android se permettent d’accéder (en lecture et écriture) à l’ensemble du système et des données de l’appareil, sans réel besoin.

Comme le soulignait notre bloggeur spécialisé Guénaël Pépin, Lookout Mobile Security, autoproclamée « application de sécurité n°1 pour Android » (téléchargée de cinq à dix millions de fois) demande ainsi l’accès à l’ensemble du système à l’installation. Applications, carnet d’adresses, GPS, envoi de SMS, appels, historique de navigation, contenu de la carte SD, tout doit lui être ouvert en lecture et en écriture. Même chose pour ses concurrents NetQin et AVG.

Rappelons que pour avoir accès à des applications « malveillantes », un utilisateur devra chercher un market alternatif, le télécharger, autoriser l’installation de logiciels de source inconnue (en passant un avertissement), l’installer et trouver l’application en elle-même. Une démarche que l’immense majorité des usagers n’entreprendra jamais.

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AUTOUR DE ZDNET
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