BlackBerry: bientôt interdit dans les ministères français?

Télécoms : Une note du SGDN - Secrétariat Général de la Défense Nationale - mise en lumière par le quotidien Le Monde ouvre de nouveau la polémique concernant la confidentialité du système BlackBerry. En cause, l'éventualité que le réseau d'interceptions de communications de la NSA américaine espionne l'action du gouvernement français. Pourtant dans le même temps, le Ministère des finances français s'est équipé de la solution signée RIM.

Par Laurent Dupin

  • 1 min

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  1. Juin 2007
  2. Juin 2007

La polémique sur la sécurité des terminaux mobiles BlackBerry revient sur le devant de la scène. Démarrée fin 2005 sur la question des pièces jointes, elle avait été relancée en août 2006 avec la démonstration d’un expert américain. Et aujourd’hui, la France fait à son tour preuve de doutes. Les services de l’Etat en interdiraient désormais l’usage dans les ministères, les services du Premier Ministre et ceux de la Présidence de la République.

Raison invoquée: les serveurs d’échanges de mails de cet assistant personnel, de surcroît fabriqué au Canada, sont principalement situés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Le gouvernement redoute donc des risques d’espionnage de ces pays – par des services tels que la NSA américaine – des messages confidentiels échangés par les ministres.

Un test chez EADS pas convaincant?

D’après notre confrère Le Monde, une première circulaire en ce sens publiée il y a 18 mois par le Secrétariat général de la Défense nationale (SGDN), a été communiquée récemment aux différents cabinets. Et plus globalement, des précautions d’usage sont recommandées pour d’autres appareils du même type. Ainsi, Alain Juillet, haut responsable chargé de l’intelligence économique au sein de ce SGDN, indique à l’AFP que «quelle que soit la marque, il faut apprendre à se servir d’un portable en respectant un certain nombre de mesures de sécurité». Il pointe aussi des problèmes d’usage de ces technologies au sein de l’administration.

La Tribune indique qu’un test avait été organisé dans les locaux du SGDN par les services scientifiques du groupe aéronautique EADS (dont la filiale majeure n’est autre qu’Airbus) qui a par ailleurs largement travaillé à la sécurisation des BlackBerry, utilisés par ses propres cadres. Mais ce test n’a visiblement pas convaincu les spécialistes de l’administration.

Couac? Toujours est-il que l’agence de presse de RIM en France annonce opportunément un projet de déploiement de BlackBerry, au sein du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.

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AUTOUR DE ZDNET
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