4G : le lobby des télécoms appelle les opérateurs à augmenter leurs tarifs

Business : Avec des taxes de plus en plus élevées et la pression des investissements réseaux, la Fédération française des télécoms évoque une situation "insoutenable" pour les opérateurs.

Par La rédaction de ZDNet.fr

  • 1 min

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Dans un entretien au Figaro, Pierre Louette, le président de la Fédération française des télécoms, tire le signal d’alarme. Selon lui, le secteur doit aujourd’hui subir la baisse des prix entraînée par le nouvel entrant, 25% de taxes supérieures aux autre secteurs tout en continuant à investir. Une situation « insoutenable », selon celui qui est aussi directeur général adjoint de France Télécom.

La solution ? Profiter du lancement de la 4G en France pour augmenter les tarifs. « Il faut (…) arrêter cette spirale déflationniste », a-t-il déclaré au quotidien, estimant qu’un forfait télécoms mensuel, avec tous ses services, coûte désormais le même prix qu’une journée de parking à Paris.

« Ce n’est pas possible. Une concurrence sans aucun frein devient vite préjudiciable aux consommateurs car elle se fait au détriment de l’investissement et de l’emploi ».

« Je ne serai pas choqué par l’idée que la 4G soit vendue plus cher (…) Le secteur peut retrouver une segmentation de l’offre, avec des tarifs plus élevés pour les offres plus rapides. Il est important de mettre des bornes à l’univers de la gratuité perçue: nos investissements et nos innovations ont une vraie valeur qu’il faut savoir maintenant monétiser », a-t-il ajouté.

L’idée n’est pas nouvelle. De nombreux responsables d’opérateurs plaident depuis plusieurs années sur cette segmentation qui permettrait de faire payer plus cher les gros consommateurs de data (abonnements premiums) et moins chers les utilisateurs basiques (best effort) avec une qualité de service inférieure.

Autre solution, pas nouvelle non plus, faire payer les géants du Web qui profitent des réseaux sans contrepartie. « À côté du consommateur final, nous souhaitons aussi mettre à contribution les géants américains des contenus, qui gagnent beaucoup d’argent en utilisant massivement nos «tuyaux» sans contribuer à leur financement ».

« Bruxelles doit s’emparer de ce sujet, qui est absolument central, sinon l’Europe restera recroquevillée sur les vieilles industries et laissera passer la révolution numérique sans en profiter », souligne le président de la FFT.

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